J'ai failli oublié ... enfin si mais en fait non (Hank)

Zelina & Hopper

J'ai failli oublié ... enfin si mais en fait non

Les choses avaient pas mal changé depuis les dernières semaines et tu essayais avec autant de bien que de mal (même si ce n’était que très minime) de t’adapter à toutes les situations qui pouvaient arriver. Il fallait l’avouer, habiter avec Zelina, c’était tout un défi. Elle restait tout de même le poisson bleu que tu avais connu lors de ton expédition et de votre rencontre, mais vous deux en humains, ça restait quand même une situation encore très nouvelle, même si ça faisait un peu plus de deux ans que vous étiez dans ce corps. Il y avait encore tellement de choses que tu ignorais de toi. Et pourtant, vous ne baissiez pas les bras pour autant, vous étiez maintenant colocataires et c’était probablement pour le meilleur. Mais également pour le pire, parfois. C’était toujours aussi un sport de l’avoir dans ta vie. C’était parfois épuisant mentalement, après une longue journée, mais tu te disais que malgré tout, le jeu en valait largement la chandelle. Tu avais quand même été celui qui avait proposé cette colocation en premier lieu. Tu n’avais pas voulu pousser les choses ou la forcer d’accepter pour une raison X. Mais tu t’étais dit que c’était peut-être mieux pour vous deux d’habiter dans un endroit commun, histoire d’échanger et de pouvoir avoir un peu de compagnie. Tu restais quand même assez isolé, même en travaillant constamment dans le publique avec les jeunes, les parents et les citoyens de Fantasia Hill.

Mais ça faisait partie du jeu. Ça ne te dérangeait pas plus que ça, quand tu y repensais. Même si parfois ça pouvait devenir très répétitif et long, tu te disais que c’était mieux pour vous deux de rester ensemble, peu importe le reste. Il n’était pas question de revenir sur une quelconque décision. Après tout, répéter, c’est ce que tu faisais à longueur de journée au bureau, avec tes collègues, tes employés et le reste des patrons de la ville. Sauf qu’avec Dory, c’était toujours différent. Vous parliez de tout et n’importe quoi, pas seulement de travail ou de business. C’était quelque chose qui différait des discussions habituelles et lourdes que tu pouvais avoir au travail. Évidemment, tu étais arrivé un peu plus tôt qu’elle cette journée-là, histoire de décompresser de ta dernière réunion. Tu souris en entendant sa voix résonner à travers l’appartement. Tu avais appris qu’il valait mieux la laisser parler, pour ensuite te donner le droit de parole pour qu’elle ait le temps de tout capter. « Je suis dans la cuisine ! » t’écrias-tu. Tu cherchais quoi faire à manger pour ce soir. Évidemment, tu n’étais pas surpris de voir qu’elle était un peu perdue, mais qu’elle avait faim. C’était sûrement bon signe, ce qui te fis sourire encore plus. « Je te remercie, j’ai passé une journée plutôt moyenne. Avec les réunions pour la saison estivale et tout ça, mais ce n’est pas très excitant... » Tu soupiras. C’était toujours la pire période de l’année, selon toi. Avec la météo capricieuse, en plus, c’était important de faire attention. « Tu n’es pas une mauvaise colocataire, je t’assure. C’est plutôt moi qui devrais m’inquiéter à ce sujet. » Eh oui, après tout... « Tu as une idée de ce que tu voudrais manger ? »

Zelina & Hopper

J'ai failli oublié ... enfin si mais en fait non

Évidemment, c’était une autre question d’adaptation, mais c’était toujours plus amusant que de rester seul dans son coin, quand tu y repensais. T’étais déjà pas très bavard et tu devenais de plus en plus ermite. Et puis, t’avais pas beaucoup d’amis, non plus. Tu connaissais quelques personnes depuis ton arrivée à Fantasia Hill, mais rien de très extraordinaire. Le fait d’avoir retrouvé Dory avait changé bien des choses dans ton quotidien. Maintenant, vous habitiez ensembles et vous partagiez un bon nombre de choses. Tu étais très heureux de pouvoir la retrouver et d’avoir pu emménager avec elle. C’était une chose que tu n’avais pas prévu, ni même espéré, mais elle te faisait encore assez confiance pour que tu puisses te faire une place dans sa vie actuelle. Enfin, c’était assez drôle de voir les rôles inversés d’un coup parce qu’à la base, c’était elle qui s’était un peu immiscée dans ta vie. Pourtant, en l’ayant retrouvé dans cette nouvelle forme, c’était à toi que revenait cette tâche d’avoir quelqu’un de familier. Certes, vous n’aviez pas encore retrouvé Marin, Nemo ou même les parents de Zelina, mais chaque chose en son temps. Vous aviez encore beaucoup de choses à établir et un plan à faire pour pouvoir le réaliser. Tu te disais également que si vous aviez changé de nom, c’était également le cas pour vos amis.

Bref, quand ta colocataire arriva, tu ne lui cachas pas que ça avait été une très longue journée. Effectivement, les réunions s’empilaient les unes sur les autres pour la saison estivale. Après les événements de la dernière année, les catastrophes et la météo capricieuse, les gens étaient inquiets. Pour ne rien arranger, tu savais que beaucoup de jeunes allaient probablement faire des tours à la piscine et que tu devais arranger un nouvel horaire. Il y avait beaucoup à faire en tant que patron et c’était beaucoup de responsabilités. Tu étais parfois dépassé par certaines choses ou le boulot empiétait sur les bonnes choses de la vie. Tu ne relaxais presque jamais et tu étais un véritable workaholic. Rien ne t’arrêtait réellement, sauf quand t’étais trop épuisé. Et tu voulais évidemment éviter qu’un événement fâcheux ne t’arrive à nouveau. Ce repos forcé avait été plutôt éprouvant, mais tu avais compris que ça avait pu être réellement dangereux. Lorsque Zelina te fit un câlin, ce fut assez pour te sentir un peu mieux. « Merci. » Puis, vint le tour de l’éternelle question : quoi manger ? C’était difficile de faire un choix avec toute cette variété de nourriture. Vous faisiez souvent la cuisine, c’était amusant, mais il y avait toujours des jours où c’était plus simple de commander. Ça te faisait des repas pour le lendemain. « Eh bien, je te proposerais bien de commander quelque chose... comme on a l’air tous les deux pas mal fatigués. » lui dis-tu, en souriant. « Mais je te laisse prendre ta douche et on en discute après ? » Et avant qu’elle ne parte, tu lui crias, avant qu’elle ne ferme la porte : « N’oublie pas de te rhabiller avant de sortir ! » Même si tu savais qu’il allait falloir répéter de toute façon... !