(joel) la magie des costumes de scène

Jack & Noel

la magie des costumes de scène

Tu avais travaillé sur ce projet toute la semaine et dieu merci, tout allait pouvoir être terminé à temps. C’était un costume que tu avais eu plaisir à faire et tu étais impatient de montrer le résultat à Jack pour sa nouvelle addition à son spectacle de café-théâtre. Cette idée t’avait tout de suite mis dans un enthousiasme incomparable lorsque le propriétaire t’avait donné un feu vert absolu sur la conception de ce nouveau design et costume. Tu aimais beaucoup ce genre d’endroit. Tu le fréquentais avec passion parce que c’était original et que ça changeait des divertissements terriens qui pouvaient être très banaux. Mais le fait de pouvoir se divertir tout en passant une excellente soirée avec un café, c’était le paradis et tu n’avais jamais caché à Jack le fait que tu avais beaucoup aimé son concept et que tu n’avais aucun problème à revenir plusieurs jours, même si c’était pour revoir une séquence ou simplement pour te détendre après une longue journée. Alors, quand tu lui avais proposé quelques idées de costumes et qu’il avait accepté de voir ce que tu avais, rien ne t’avait rendu aussi heureux de pouvoir le faire pour cet homme que tu appréciais tant. Donc, tu avais bossé sur ce costume jours et nuits, quand tu n’étais pas au Julieta Theather et t’avais souvent passé quelques nuits blanches pour pouvoir le terminer. Jumba pensait que c’était un peu poussé, mais il te laissait généralement tranquille, sachant que t’avais besoin de te concentrer.

Une fois le tout terminé, tu poussas la porte du café-théâtre, quelques heures avant son ouverture et tu attendis. Tu avais un rendez-vous avec Jack pour lui montrer et faire quelques essais, alors tu voulais être sûr de ne pas le manquer. Tu étais nerveux. Tu faisais souvent des créations par toi-même et les résultats n’étaient pas souvent les meilleurs, mais tu espérais vraiment que Jack aime ce que tu avais fait pour son spectacle que tu aimais beaucoup. C’était important pour toi. Tu ne voulais pas en faire un métier ou te reconvertir parce que t’aimais ta position au Julieta Theater, mais simplement le fait de vivre un peu de ta passion pour le plaisir, ça te rendait très heureux. Les costumes sur le côté, tu attendais nerveusement jusqu’à ce le patron ne se montre le bout du nez pour te saluer. Tu lui souris à son tour. « Bonjour Jack ! Vous allez bien, j’espère ? » lui demandas-tu. Tu étais très nerveux, mais tu le connaissais bien. Tu ne manquais jamais l’occasion de lui faire des compliments sur son nouveau spectacle et combien tu avais passé une excellente soirée. « Je vous apporte, comme convenu, les idées pour les costumes. » Ils étaient juste à côté de toi, posé sur la banquette et tu te croisais les doigts, tu espérais avoir tapé dans le mille pour ce spectacle que tu aimais tant.

Gérer un café-théâtre c’est tout un savoir-faire .... Il ne faut pas compter ses heures, savoir se réinventer et être organisé. Et même si j’aimais ce métier qui me permettait de m’exprimer autant que je le voulais, je devais bien dire que le sommeil n’était pas mon plus grand allié pour le coup. Il n’était pas rare que je ferme le café sur les coups de 4 heures du matin pour profiter du reste de la nuit à travailler les comptes, les stocks, démonter la scène, faire le ménage, réfléchir au prochain show et gérer les imprévues. Et il était tout naturel qu’après tant de travail mes nuits se voient être courtes. Déjà par ce qu’à travailler entre 4 heures et 8 heures on a plus de mal à se lever à 11 heures, et puis que les gens font du bruit en journée ... Ce que j’avais encore du mal à assimiler... Comment pouvait-il faire tant le bruit la nuit s’il avait festoyé toute la soirée ? Il est vrai qu’un peu d’aide ne serait pas de refus, mais ce n’était pas avec les quelques malheureuses places que j’arrivais à vendre dans le café et aux consommations des gens que je pouvais engager quelqu’un d’autre à plein temps. Non, je préférais réinvestir l’argent dans les shows.

Après tout, c’est surtout pour cela que les gens revenaient. Décors, costumes, explosif, voir même mécanisme sur mesures... Je ne comptais plus les heures de travail ni l’argent passé pour que mes spectacles soient de plus en plus extraordinaires. Au bien sûr, j’aurais aimé remplir des salles gigantesques... Mais les gens sont si tristes... Ils n’apprécient pas vraiment mon talent à sa juste valeur... Seuls quelques initiés arrivent à entrapercevoir mon génie créatif. Mais après tout peu m’importe. Je vis de ce que je fais et un jour ils seront bien obligés d’admettre qu’ils se sont trompés sur mon compte. Bref, tout ça pour dire que les rendez-vous en début d’après-midi ce n’est pas ce que je préfère...

« Salut Noel. Désolé du retard. C’est toujours un peu la course ici. Tu veux un café ? »

Je grimpai au-dessus du comptoir faisant couler un café rapidement.

« Ah j’espérais bien les voir au plus vite. Montre-moi tout ça ! »

Alors que je commençais la préparation d’un irish coffee, je le laissai s’installer en face de moi. J’aimais bien notre dernier spectacle, mais il manquait de cette folie qui me caractérise temps. De cet instant si particulier où le spectateur ne se rend plus compte de là où il est, mais qu’il sent vraiment sa propre vie être transformée par l’instant. Et comme à chaque fois que je ne suis pas satisfait d’un de mes spectacles je remets sur table et je reprends depuis le début. Pour le coup, Noel avait beaucoup apprécié le spectacle et son point de vue m’intéressait. Peux être pouvait-il m’aider à faire résonner ma créativité. En tout cas, je ne perdais pas grand-chose de le faire venir.

Jack & Noel

la magie des costumes de scène

Tu aimais l’ambiance du café-théâtre de Jack parce qu’il t’amenait toujours ailleurs. C’était impossible de passer à côté. Tu aimais cette ambiance et tu ne t’étais pas gêné pour le faire remarquer au propriétaire chaque fois que tu venais pour lui dire à quel point c’était original et que tu étais surpris à chaque représentation. Il y avait eu des tissus partout dans la maison, qui était un peu en bordel. Jumba passait derrière toi, avec Lilo et Stitch parfois. Tu ne le cachais pas : même à la maison, tu prenais énormément de place. Il y avait toujours des tissus ou des trucs comme ça qui trainaient un peu partout dans la place. Tu en déplaçais de l’air et pas qu’un peu. Donc, quand tu avais approché Jack et qu’il avait apprécié l’idée, tu n’avais pas pu t’en empêcher : tu avais travaillé sur la chose toute la semaine sans t’arrêter. C’était plus fort que toi, tu avais eu envie de faire ce projet pour plaire à ce propriétaire qui se donnait toujours corps et âme pour monter lui-même ses spectacles. Alors, tu avais voulu lui rendre la mise et l’aider un peu pour la mise en place du prochain concept. Il t’avait donné toutes les informations nécessaires à cet égard pour que tu puisses travailler quelques modèles. Les idées avaient jailli de tous les sens. Sans relâche, tu n’avais cessé de faire ce que tu faisais de mieux sous cette espèce de pression artistique, avec un deadline très serré, mais pourtant, c’est à ce moment-là où tu travaillais à ton meilleur. Peu importe comment les autres voyaient ta façon de travailler, toi, t’étais comme ça, un point c’était tout.

Donc, tu t’étais rendu dans le café-théâtre. C’était très étrange d’y aller en pleine heure du jour. Habituellement, c’était pour une soirée ou dans un autre moment. L’ambiance était complètement différente. Tout le monde allait dans tous les sens pour rendre le tout extraordinaire. Tu te sentais un peu comme au Julieta Theater avec toute cette ambiance survoltée. Les jours de premières, c’était toujours la folie, comme les jours des derniers spectacles. Tu aimais tellement ce milieu. C’était stimulant et enrichissant. Tu étais heureux d’avoir choisi cet emploi quand tu étais devenu humain et que tu avais laissé tomber ton allure d’extraterrestre. Cela te permettait aussi d’essayer autre chose que les vêtements Nani, aussi. Heureux de voir Jack au rendez-vous, tu ne refusas évidemment pas son café. « Je comprends, c’est un peu comme ça chez nous les soirs de grandes premières. Et si tu n’es pas trop occupé, je t’en prendrais bien un. » Même si tu en avais déjà bu deux avant de venir le voir, tu ne pouvais pas le refuser. Les heures de sommeil avaient été courtes pour que tout soit complètement parfait. Attendant un peu, tu lui sortis finalement l’artillerie lourde avec tous ces costumes que tu avais mis sur pied. Tu lui sortis le premier, avec le croquis que tu lui avais montré quand tu l’avais approché. « Bon voilà le premier. Évidemment, ça m’arrive d’arranger quelques petites choses quand je me mets à les faire, mais l’essentiel reste-là. » lui expliquas-tu tout en souriant.

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